Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 22:34

Texte paru dans « le miraillet del Platéou » au Printemps 1997 qui était le journal du petit office de Tourisme du caylar en Larzac et signé de Mireille Marcorelles


 » la Vacquerie c’est l’avenir » avait lancé imprudemment à la cantonnade un « estranger » venu sur le Larzac dans les années 1970 ouvrir le Relais de Sully, café hôtel de luxe qui devait abriter 60 Chambres. Le propriétaire des lieux, dénommé Grosloup prit pour gérant Grosjean et dut vendre un an après, ses illusions déçues, à Cassefière. Du relais Sully ne resta que l’enseigne.

Jadis avant la présence de la TSF et de la télévision dans les foyers, les trois points de rencontre dans la Vacquerie étaient :

              - Le Boulanger , vers 11 heures tous les matins

 - Les cinq fontaines où l’eau était distribuée matin et soir en période de sécheresse

-   Les Cafés.

 
Il y en avait six,

Le Café Martin (Terral) ou café du Commerce, deux grandes tables de huit et six petits guéridons accueillaient les hommes le Dimanche après la messe et l’après midi après le concours de boules. Le jeudi, c’était le lieu de rencontre de la jeunesse avec le chef de file «  l’instit » et parfois le postier. Le samedi soir on jouait au piquet, à la mamille ou à «  sauta bartas », jeu d’ivrogne disait-on en buvant du café « arrosé »de gnôle ou de rhum ou un «nègre » ( orgeat et café).

Le loto était une des grandes festivité de la Vacquerie. Il y en avait deux, le premier avant la messe de minuit, le second le jour de Noël avant midi.

Café- diligences : C’est là ou la « grosse patache » faisait halte, suivie par la suite, des autobus Dedion-Bouton, P.L.S.S. ( Panhard Levassor sans soupape).

Quand au café d’Ursule( le garage du Maire actuel), c’était le café Hygiénique : limonade, sirops, cafés. C’était le café des « blancs ». Il y avait moins de tables, un billard au milieu dont les boules servaient à jouer à « rabalette » et un phonographe à saphir. Ce café ferma en 1936. Emile Milhau, enfant avait plaisir à suivre son père chez Ursule pour voir jouer au billard.

Le café Passet qui faisait aussi bureau de tabac était fréquenté par les « rouges ». Le tabac se vendait au détail ( 0.50 francs les 40 grammes au début du siècle), mais il y avait aussi des paquets de 500 Gr que le débiteur détaillait en part de 10 Gr. Les cigares étaient vendus au détail ( 0.05 fr l’un) sauf les inséparables qui se vendaient par deux .
On trouvait aussi chez Passet les cartouches pour la chasse et les produits du sol ( graines fourragères, pommes de terre). La salle était vaste et le cafetier très commerçant.Il ferma sa porte à la guerre de 1914.

Plus avant dans le temps, un tout petit café , le Café de Paris aurait disparu en 1880.

Enfin l’établissement «  Chez Charlotte » faisait à la fois café-restaurant, noces et banquets et vaisselle aussi.. Il y avait eu même plus tôt de l’ambiance dit-on avec quelques filles qui aguichaient la clientèle. Il fut fermé en 1935.

  * La patache, conduite par le patachon, était la très inconfortable diligence des pauvres au XIXe siècle.

De par son métier, son conducteur était réputé pour être toujours par monts et par vaux, buvant sans modération à chacune des tavernes où il s'arrêtait et pratiquant sans vergogne des activités que sa femme, s'il en avait une, n'aurait pas aimé le voir faire. Il menait donc une vie à la fois déréglée et agitée.
Partager cet article
Repost0

commentaires